Laurence ROBIN

EXTRAITS de "TURBULENCES AFFECTIVES"

 

 

Dans la ville la plus proche, Timoclès, bien protégé dans sa forteresse était là, soucieux, attendant une réponse très importante à ses yeux. Brusquement, il ressenti la présence de quelqu'un qu'il n'avait pas vu depuis fort longtemps. Il se leva d'un bond. Les yeux d'un noir profond sans pupille, le visage contracté. Percevant le danger arriver, il sortit dans la rue et commença à lancer des jets de flammes sur les immeubles qui l'entouraient. Celles-ci sortaient de ses mains. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ressenti une telle agressivité au plus profond de lui. Il ne voulait pas redonner ce monde à son pire ennemi. Il dominait ce peuple, le faisait souffrir au gré de ses envies. Il adorait ça. Lorsqu'une personne lui désobéissait, il la brûlait. C'était sa jouissance personnelle. Exprès, il avait créé des clans pour qu'ils s'entretuent entre eux…c'était exquis ! Réunissant ses mains, il constitua une boule d'énergie, qu'il dirigea sur le sol, qui ouvrit automatiquement une brèche, provoquant une secousse séismique. Marchant dans les rues pleines de détritus, il continua à tout ruiner sur son passage. Il se dirigeait maintenant vers le sanctuaire d'un pas lent, mais sûr de lui. En lui, il se promit de tuer son adversaire, ce soir. Au centre de l'église, la jeune femme était là dans ce lieu devenu son refuge. Des larmes coulaient sur ses joues et finissaient en s'écrasant sur ses poignets aux multiples cicatrices. C'étaient les marques qu'elle s'infligeait adolescente pour être bien sure qu'elle existait vraiment. Cette créature d'une étrange pâleur se cachait sous un capuchon de toile noire, une robe de velours noire, serrée au devant par des lacets de cuir soulignait sa minceur maladive. Agenouillée sur un prie Dieu, elle récitait tout bas : « Seigneur, je me tourne vers vous, ma vie ne vaut plus la peine d'être vécue… » Les larmes la faisait hoqueter, elle reprit. « Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour. Selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi toute entière de ma faute. Purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché. Ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu…. » Elle ne put finir car un tremblement de terre, la fit tomber sur le sol avec une telle violence qu'elle se demanda si c'était la réponse de Dieu, à son psaume. L'horreur se lut sur son visage…

Extrait de la nouvelle "Apocalypse sur Ylia" du recueil TURBULENCES AFFECTIVES de Laurence Robin

 

 

Couverture de "Turbulences affectives"

 

 

 

 




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